L’évolution de cette commune ne stagne pas. Agriculture, pêche, élevage et commerce sont les principales activités économiques qui boostent son développement.

L’histoire de Makary plonge aussi ses racines dans la puissance de ses chefs traditionnels dont Ali Salleh, l’actuel Sultan au trône depuis 1946. Avant l’éclatement du sultanat de Makary, donnant lieu à d’autres arrondissements, c’est cette autorité traditionnelle qui régnait sur Fotokol, Hile-Alifa, Darak et Blangoua. Ce que les populations de cette zone appellent le «Serbeouel», du nom du fleuve qui arrose toute cette bande du territoire.

Malgré ce démembrement, la puissance du Sultan de Makary reste intacte. Une puissance mythique et même mystique que les autorités traditionnelles conservent jalousement. L’élevage, la pêche, le commerce, et surtout la culture du «niébé» constituent les principales sources de revenus des populations. Au nombre des difficultés auxquelles les populations de Makary sont confrontées, figure en bonne place le transport. 105 km séparent la ville de Makary de Kousseri, le chef-lieu du département du Logone et Chari.

Le tarif normal pour aller d’une ville à l’autre est de 6 000 Fcfa dans les véhicules de transport public. C’est tout dire sur les difficultés qu’éprouvent les populations pour se mouvoir d’un bout à l’autre. Sur le plan économique, on note l’aménagement en cours des périmètres irrigués dans l’arrondissement de Makary dans le cadre des projets d’urgence, question de booster l’agriculture. D’autre part, les pouvoirs publics apportent un appui à l’élevage dans cette zone où l’activité pastorale est très florissante.

Sur le plan social, à côté des deux hôpitaux de district, on note la présence de plusieurs aires de santé. Malgré la déperdition scolaire qui reste une réalité dans l’arrondissement de Makary, les efforts continuent d’être déployés dans la mise en place des infrastructures scolaires.

Des vehicules d'une autre epoque encore bien solides.

 Un grand bassin agricole.